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Manuel de survie : les 10 commandements du cycliste urbain

Le 05/08/2025 0

Dans Conseils et astuces

Dans cet articles, on va balayer quelques règles simples que tout cycliste se doit de connaître pour une expérience positive du vélo en ville.

Cycliste franchissant une intersection en ville

1. Ton itinéraire tu prépareras

 

Avant même d'enfourcher ta monture pour foncer tête dans le guidon vers ta destination, pose-toi quelques questions simples :

  • ou est-ce que tu veux aller ? (celle-ci est assez évidente, je te l'accorde...)
  • comment veux-tu y aller ? Le plus rapidement possible ? D'une manière sûre et agréable ?
  • est-ce que l'itinéraire que te propose ton appli GPS préférée a vraiment du sens par rapport à ce que tu connais des zones à traverser ?

Il arrive souvent que le GPS ignore des tronçons car la toute nouvelle piste cyclable qui vient d'y être aménagée n'est pas encore répertoriée dessus, ou inversement, qu'il te fasse passer par un axe en travaux très compliqué pour les vélos. Ou peut-être que tu n'es pas pressé et qu'un itinéraire qui te rajoute 5 minutes à ton trajet te permette de traverser des coins de verdure ou de longer un cours d'eau plutôt que de passer par des grands boulevards remplis de voitures ? Bref, ça vaut toujours la peine de prendre 2 minutes pour choisir le bon itinéraire qui fera toute la différence sur ton ressenti à l'arrivée.

 

2. Les (bons) conseils tu suivras

 

Ton collègue avec qui tu as un bout de trajet en commun te parle souvent de ce détour qu'il aime prendre ? S'il t'en parle, c'est probablement que ça en vaut la peine, même si ça rajoute 5 minutes à ton trajet. En tout cas tu ne perds pas grand-chose à essayer, tout au plus 5 minutes ou un trajet désagréable. Et peut-être que ça deviendra ton trajet quotidien, ou un trajet alternatif pour casser un peu la routine ?

Après tu as aussi ceux qui vont avoir la fausse bonne idée qui va te faire économiser 30 secondes si t'as de la chance sur les feux mais en te faisant traverser une grosse intersection super dangereuse...

Comment faire la différence entre les deux ? On va dire que c'est un peu à l'expérience, et un peu à la tête du client. Mais globalement il y a peu à perdre et beaucoup à gagner à tester les conseils des autres.

 

3. Le bon équipement tu porteras

 

Qui n'est jamais arrivé trempé au boulot, que ce soit à cause de la pluie où d'une transpiration excessive ? Ou comment te flinguer une journée, voire plus si tu tombes malade en prime... 

Pour éviter ça, le premier bon réflexe à adopter est de vérifier la météo (aller ET retour) avant de partir : température, chances de pluie... pour s'équiper en conséquence, en privilégieant plusieurs couches plutôt qu'une grosse doudoune bien épaisse par dessus un t-shirt, histoire de pouvoir moduler en fonction des variations de température. 

Oui mais voilà : on a tous connu ces jours où l'appli météo nous indiquait 0% de pluie et où un orage venu de nulle part pointe le bout de son nez quelques centaines de mètres après le départ. La parade ultime à ça est de toujours transporter avec toi tes affaires de pluie. Ce sont des équipements indispensables pour vélo urbain. Oui, ça prend de la place dans le sac à dos où la sacoche et ça te servira peut-être pas souvent, mais le jour où tu es pris par surprise, tu seras bien content de les avoir !

 

4. Ta droite tu tiendras

 

Voilà, tu as préparé l'itinéraire parfait tout en piste cyclable, tu es bien équipé, le temps est agréable, tu es lancé à bonne allure... et voilà que d'un coup, une sonnette se met à tinter agressivement derrière toi !

Il est de ces règles qui, si elles ne sont pas écrites nulle part, ont le don d'exaspérer les autres usagers quand elles ne sont pas respectées. La règle dont je veux parler est de rouler sur la partie droite de la piste cyclable, et non en plein milieu, afin de pouvoir laisser les cyclistes plus rapides te doubler si possible (évidemment, si tu as un triporteur, ça va être plus compliqué). Cf. aussi les escalators dans le métro...

S'il existe certains tronçons où il serait un peu risqué de doubler, la vaste majorité des pistes permettent largement à deux vélos "classiques" de rouler de front, et les cyclistes qui te doubleront veilleront, pour l'immense majorité d'entre eux, à te dépasser uniquement si les conditions permettent de le faire de manière sûre. A ce propos, si tu tiens déjà ta droite et qu'un vélo donne un petit coup de sonnette, c'est probablement pour t'avertir qu'il va doubler (histoire de ne pas te surprendre) et non pour t'agresser ou te mettre la pression. D'ailleurs, une petite suggestion pour les garçons spécifiquement : il y en a qui sifflent pour prévenir, ça peut paraître comme une bonne idée sur le papier, plus doux qu'un tintement de sonnette, mais en pratique le sifflement est souvent associé au harcèlement de rue pour les femmes, à éviter donc...

 

5. Les feux tu respecteras (la plupart du temps...)

Pannonceau M12a « tourne-à-droite »
 

Ahhh..., les cyclistes et les feux rouges, une histoire compliquée...

Faut-il respecter les feux rouges à vélo ? Même si c'est tentant de griller les feux, que tout le monde le fait de toute façon, etc... tu t'efforceras de respecter les feux la plupart du temps. Déjà pour ta propre sécurité et sérénité (même si tu penses être vigilant, une seule petite erreur de jugement peut être dramatique), ensuite par respect des autres usagers, en particulier les piétons pour qui c'est généralement le moment de traverser, et enfin car l'amende est salée si tu te fais arrêter : 135 €, comme pour les automobilistes, et les contrôles sont fréquents dans les grandes villes.

Pourquoi la plupart du ptemps, tu me demandes ? Non, ce n'est pas pour les cas où tu es pressé. C'est que dans certains cas, cela fait sens de "griller" un feu :

  • déjà, tu as peut-être reconnu dans l'image au-dessus ce petit pannonceau méconnu qui transforme un feu tricolore en cédez le passage pour les vélos, les autorisant à franchir le feu rouge en toute légalité
  • ensuite, dans certaines intersections bien particulières, il peut être plus sécurisant pour le cycliste d'anticiper de quelques secondes le passage au vert. Ca reste illégal et je ne le recommande pas, qui plus es si tu débutes dans la pratique du vélo en ville, mais ça justifie certains cas que tu pourras observer de feux grillés.

 

6. Les piétons tu n'effraieras pas

 

Celui-ci est dans la veine du précédent : il faut bien l'admettre, les vélos ont plutôt mauvaise réputation en ville, en tout cas à Paris. Une raison à celà est simplement que le nombre d'usagers a explosé ces dernières années et que les gens ont besoin de temps pour s'habituer à cette transformation. Une autre raison, hélas, est que bon nombre de cyclistes font n'importe quoi, et en particulier ont des comportements dangereux ou agressifs envers les piétons. 

Le respect des piétons passe par celui des feux rouges donc, mais pas que : il y a également les passages piétons, dans lesquels bon nombre de piétons n'osent pas s'engager à l'approche d'un cycliste de peut de se faire renverser. Il n'y a quasiment pas un jour où je ne croise pas ce mélange de surprise et de reconnaissance sur le visage d'une personne après m'être arrêté pour la laisser traverser, alors que cela devrait juste être la norme !

Ainsi, dans l'intérêt de tous, tu t'efforceras de ralentir l'allure à l'approche d'un piéton, de lui signifier que tu le laisses passer, et avec un sourire en prime c'est le top ! Un piéton bien traité et c'est la réputation de tous les cyclistes qui est un tout petit peu restaurée.

 

7. La courtoisie tu adopteras

 

Les plus attentifs auront remarqué un thème commun sur les 3 derniers conseils... et ils n'auront pas tort ! Au risque d'être redondant, la courtoisie est vraiment l'élément qui a potentiellement le plus gros impact sur ton expérience de cycliste urbain. Et donc pas qu'envers les piétons : laisser un vélo s'engager devant soi dans une piste cyclable, prévenir avant de doubler (cf. conseil 4), remercier une voiture qui s'est décalée pour te permettre de passer le long du trottoir... autant de petits gestes du quotidien qui vont te mettre dans une attitude positive et rendre ton trajet plus agréable.

 

8. La patience tu auras

 

On rencontre tous quotidiennement ce genre de situations : un vélo qui avance à deux à l'heure en plein milieu de la piste cyclable (avec des écouteurs dans les oreilles pour le triple combo), un camion poubelle ou un bos à l'arrêt devant toi, des travaux qui font que tu ne peux pas remonter une file de voitures... le tout survenant généralement quand tu es en retard pour aller au boulot (sinon c'est pas drôle). 

Dans ce genre de cas, le temps s'étire et les secondes se transforment vite en minutes dans notre tête, si bien qu'il est tentant de commencer à faire n'importe quoi comme monter sur les trottoirs, doubler un vélo en force à grand coups de sonnette, etc... autant de choses stressantes pour soi-même et les autres pour au final n'économiser pas grand-chose, si ce n'est perdre du temps (la file qui se met subitement à avancer alors que tu est bloqué derrière des piétons sur le trottoir...). Au final, le mieux est toujours de prendre son mal en patience : tu auras peut-être perdu une minute ou deux, ce qui ne va probablement rien changer, et tu n'auras pas flingué ton humeur du moment à cause d'un coup de stress.

 

9. Ton calme tu garderas

 

Dans la continuité du conseil précédent, il n'est quasiment pas de trajet dans lequel je n'observe pas au moins un comportement qui m'énerve : un vélo qui agresse un piéton, un scooter qui roule sur une bande cyclable, une voiture qui me double dangeureusement, un piéton qui a une réflexion injustifiée, etc... les situations ne manquent pas.

Pour autant, si j'ai bien retenu un truc de mes années de vélo en ville (et ailleurs aussi), c'est qu'il n'est jamais bon de s'énerver. Déjà, ça te flingue instantanément ton trajet, et potentiellement plus suivant le degré d'énervement. Ensuite, ça t'entraîne vite à avoir toi-même un comportement dangereux, que ce soit fixer ton regard sur l'objet de ta colère plutôt que devant toi ou, au contraire, donner un gros coup de pédale pour évacuer ta frustration. Enfin, tu risques d'avoir des propos ou gestes offensants que tu regretteras plus tard, voire qui te mettront en danger : certains peuvent en effet être prompts à réagir par la violence physique, qui plus est si c'est de base le genre d'individu qui a un comportement exaspérant.

Bref, tu l'as compris, tu feras tout ton possible pour rester calme en toutes circonstances. C'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire, et moi-même il m'arrive encore régulièrement de m'énerver, mais c'est juste primordial si tu veux conserver une expérience positive sur le long terme.

 

10. Du plaisir tu prendras

 

Last but not least, et c'est LE plus important : tu as la chance de pouvoir effectuer tes trajets à vélo, en plein air, en toute liberté, sans être compressé dans un métro blindé ou bloqué dans des embouteillages, et en pratiquant une activité physique en prime, alors profite !!

Comment éviter le stress à vélo ? Normalement, si tu suis bien tous les conseils précédents, tu as toutes les clefs en main pour faire en sorte que chaque sortie à vélo soit un plaisir, quels que soient le temps, le trajet ou les autres usagers. Et si tu arrives à ce stade, alors c'est un cercle vertueux qui se met en place : tu seras de bonne humeur pendant tes trajets et après, et cette bonne humeur sera projetée sur les autres et réfléchie directement sur toi-même.

 

Voilà pour mes conseils pour une bonne expérience du vélo en ville. Comme toujours, n'hésite pas à laisser un commentaire en donnant ton petit truc qui te permet de profiter encore plus de tes trajets en ville.

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