Ahhh..., les cyclistes et les feux rouges, une histoire compliquée...
Faut-il respecter les feux rouges à vélo ? Même si c'est tentant de griller les feux, que tout le monde le fait de toute façon, etc... tu t'efforceras de respecter les feux la plupart du temps. Déjà pour ta propre sécurité et sérénité (même si tu penses être vigilant, une seule petite erreur de jugement peut être dramatique), ensuite par respect des autres usagers, en particulier les piétons pour qui c'est généralement le moment de traverser, et enfin car l'amende est salée si tu te fais arrêter : 135 €, comme pour les automobilistes, et les contrôles sont fréquents dans les grandes villes.
Pourquoi la plupart du ptemps, tu me demandes ? Non, ce n'est pas pour les cas où tu es pressé. C'est que dans certains cas, cela fait sens de "griller" un feu :
- déjà, tu as peut-être reconnu dans l'image au-dessus ce petit pannonceau méconnu qui transforme un feu tricolore en cédez le passage pour les vélos, les autorisant à franchir le feu rouge en toute légalité
- ensuite, dans certaines intersections bien particulières, il peut être plus sécurisant pour le cycliste d'anticiper de quelques secondes le passage au vert. Ca reste illégal et je ne le recommande pas, qui plus es si tu débutes dans la pratique du vélo en ville, mais ça justifie certains cas que tu pourras observer de feux grillés.
6. Les piétons tu n'effraieras pas
Celui-ci est dans la veine du précédent : il faut bien l'admettre, les vélos ont plutôt mauvaise réputation en ville, en tout cas à Paris. Une raison à celà est simplement que le nombre d'usagers a explosé ces dernières années et que les gens ont besoin de temps pour s'habituer à cette transformation. Une autre raison, hélas, est que bon nombre de cyclistes font n'importe quoi, et en particulier ont des comportements dangereux ou agressifs envers les piétons.
Le respect des piétons passe par celui des feux rouges donc, mais pas que : il y a également les passages piétons, dans lesquels bon nombre de piétons n'osent pas s'engager à l'approche d'un cycliste de peut de se faire renverser. Il n'y a quasiment pas un jour où je ne croise pas ce mélange de surprise et de reconnaissance sur le visage d'une personne après m'être arrêté pour la laisser traverser, alors que cela devrait juste être la norme !
Ainsi, dans l'intérêt de tous, tu t'efforceras de ralentir l'allure à l'approche d'un piéton, de lui signifier que tu le laisses passer, et avec un sourire en prime c'est le top ! Un piéton bien traité et c'est la réputation de tous les cyclistes qui est un tout petit peu restaurée.
7. La courtoisie tu adopteras
Les plus attentifs auront remarqué un thème commun sur les 3 derniers conseils... et ils n'auront pas tort ! Au risque d'être redondant, la courtoisie est vraiment l'élément qui a potentiellement le plus gros impact sur ton expérience de cycliste urbain. Et donc pas qu'envers les piétons : laisser un vélo s'engager devant soi dans une piste cyclable, prévenir avant de doubler (cf. conseil 4), remercier une voiture qui s'est décalée pour te permettre de passer le long du trottoir... autant de petits gestes du quotidien qui vont te mettre dans une attitude positive et rendre ton trajet plus agréable.
8. La patience tu auras
On rencontre tous quotidiennement ce genre de situations : un vélo qui avance à deux à l'heure en plein milieu de la piste cyclable (avec des écouteurs dans les oreilles pour le triple combo), un camion poubelle ou un bos à l'arrêt devant toi, des travaux qui font que tu ne peux pas remonter une file de voitures... le tout survenant généralement quand tu es en retard pour aller au boulot (sinon c'est pas drôle).
Dans ce genre de cas, le temps s'étire et les secondes se transforment vite en minutes dans notre tête, si bien qu'il est tentant de commencer à faire n'importe quoi comme monter sur les trottoirs, doubler un vélo en force à grand coups de sonnette, etc... autant de choses stressantes pour soi-même et les autres pour au final n'économiser pas grand-chose, si ce n'est perdre du temps (la file qui se met subitement à avancer alors que tu est bloqué derrière des piétons sur le trottoir...). Au final, le mieux est toujours de prendre son mal en patience : tu auras peut-être perdu une minute ou deux, ce qui ne va probablement rien changer, et tu n'auras pas flingué ton humeur du moment à cause d'un coup de stress.
9. Ton calme tu garderas
Dans la continuité du conseil précédent, il n'est quasiment pas de trajet dans lequel je n'observe pas au moins un comportement qui m'énerve : un vélo qui agresse un piéton, un scooter qui roule sur une bande cyclable, une voiture qui me double dangeureusement, un piéton qui a une réflexion injustifiée, etc... les situations ne manquent pas.
Pour autant, si j'ai bien retenu un truc de mes années de vélo en ville (et ailleurs aussi), c'est qu'il n'est jamais bon de s'énerver. Déjà, ça te flingue instantanément ton trajet, et potentiellement plus suivant le degré d'énervement. Ensuite, ça t'entraîne vite à avoir toi-même un comportement dangereux, que ce soit fixer ton regard sur l'objet de ta colère plutôt que devant toi ou, au contraire, donner un gros coup de pédale pour évacuer ta frustration. Enfin, tu risques d'avoir des propos ou gestes offensants que tu regretteras plus tard, voire qui te mettront en danger : certains peuvent en effet être prompts à réagir par la violence physique, qui plus est si c'est de base le genre d'individu qui a un comportement exaspérant.
Bref, tu l'as compris, tu feras tout ton possible pour rester calme en toutes circonstances. C'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire, et moi-même il m'arrive encore régulièrement de m'énerver, mais c'est juste primordial si tu veux conserver une expérience positive sur le long terme.
10. Du plaisir tu prendras
Last but not least, et c'est LE plus important : tu as la chance de pouvoir effectuer tes trajets à vélo, en plein air, en toute liberté, sans être compressé dans un métro blindé ou bloqué dans des embouteillages, et en pratiquant une activité physique en prime, alors profite !!
Comment éviter le stress à vélo ? Normalement, si tu suis bien tous les conseils précédents, tu as toutes les clefs en main pour faire en sorte que chaque sortie à vélo soit un plaisir, quels que soient le temps, le trajet ou les autres usagers. Et si tu arrives à ce stade, alors c'est un cercle vertueux qui se met en place : tu seras de bonne humeur pendant tes trajets et après, et cette bonne humeur sera projetée sur les autres et réfléchie directement sur toi-même.
Voilà pour mes conseils pour une bonne expérience du vélo en ville. Comme toujours, n'hésite pas à laisser un commentaire en donnant ton petit truc qui te permet de profiter encore plus de tes trajets en ville.
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